Section PCF 93100 de Montreuil-ss-Bois

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La vérité, rien que la vérité mais toute la vérité sur les Murs à pêches, après les polémiques alimentées par Razzi Hammadi.

Vous avez pu le constater à maintes reprises, sur différents sujets, durant ces cinq dernières années,
le député Razzy Hammadi a régulièrement pris de grandes libertés avec la vérité !

En campagne électorale depuis quelques mois, son agitation du moment porte sur la défense des
Murs à pêches
, ce patrimoine précieux de la ville de Montreuil, réserve de biodiversité au coeur de la métropole du Grand Paris. Il use encore de la même méthode : travestir la réalité, dissimuler l’essentiel des
arguments du débat.

Peut-être est-ce parce qu’il ne connaît pas ce dossier et qu’il a quelques difficultés à défendre la position
qui a été la sienne lorsqu’il a voté la loi NOTRe à l’Assemblée nationale ? Cette loi prive désormais
les communes de leurs compétences
en matière d’aménagement et d’urbanisme, qui ont été transférées
aux Territoires et à la Métropole du Grand Paris, livrant ainsi à la spéculation immobilière des pans
entiers de nos villes, sans aucune maîtrise par les élus locaux.

Ou peut-être est-ce parce qu'il hésite à assumer les mauvais coups qu'il a portés à nos droits
en votant et en soutenant les mesures réactionnaires du gouvernement Hollande-Valls : la déchéance
de nationalité, la loi Travail, etc.

Pour un bon éclairage de tous, il est à présent nécessaire de rétablir la vérité sur les Murs à pêches.
Voici les faits point par point :

• M. Hammadi a écrit au préfet de la Seine-Saint-Denis à deux reprises pour protester contre l’inscription du site de l’usine EIF et de ses abords dans l’appel à projets « Inventons la Métropole ». Il a adressé copie de ces courriers à l’ancienne ministre Ségolène Royal, au préfet de la région Ile-de-France et au président de la métropole du Grand Paris. A présent, il s’en remet à une vigilance du ministre Nicolas Hulot afin qu’il prenne position pour la défense et la préservation du site. A ce jour, ces lettres sont restées sans autre réponse que des accusés de réception.

Le préfet de la Seine-Saint-Denis s'est récemment adressé au maire de Montreuil pour préciser que le
site repéré pour cet appel à projets comportait deux parcelles classées au titre des « sites et du paysage ».
Y a-t-il un lien de cause à effet ? J'en doute.

Quoi qu'il en soit, cette particularité du site a bien été prise en compte par la Ville dès le dépôt de la candidature et, pour bien clarifier les choses, une rencontre a été organisée entre les trois groupements concourant à l'appel à projets et l’architecte des Bâtiments de France accompagnée de l’inspectrice des sites.

Quelles réalités recouvrent exactement les allégations de M. Hammadi, lorsqu’il insinue que
l’action de la majorité municipale dans les Murs à pêches est de nature à compromettre la
préservation du site ?

• Dans son courrier au préfet en date du 7 février 2017, il indique que l’aménagement prévu dans le cadre
de l’appel à projets: « Inventons la Métropole » « remettrait en cause la sanctuarisation de ce site
exceptionnel et patrimonialement classé » et, plus loin, qu’une partie des deux hectares du site serait
« dédiée à de la promotion immobilière ».

Tout cela n’est que mensonges ! Au contraire, la ville de Montreuil, son maire et les élus de la majorité
développent, avec les représentants des habitants et des associations implantées sur le site, différentes
actions pour valoriser le site des Murs à pêches et les préserver de la dégradation. Ils agissent pour y
favoriser de nouveaux usages, tout en assurant leur ouverture au plus grand nombre.

Le projet inscrit dans « Inventons la métropole » participe pleinement de cette démarche.

Ainsi que l’ont signifié les présidents d’Est Ensemble et du Département, tous deux membres du Parti
socialiste, comme Razzy Hammadi
, et le vice-président EELV de la Métropole : l’avenir des Murs à
pêc hes se construit par l’acion commune de toutes les collectivités parties prenantes.
C’est
d'autant plus vrai que les ressources de la Ville sont insuffisantes au regard des actions à mener pour
sauvegarder le site et en assurer le rayonnement.

• L’usine EIF, patrimoine historique du passé industriel de Montreuil, propriété de l'Etablissement public
foncier d'Ile-de-France, devait être mise en vente en 2018. En inscrivant ce site dans l’appel à projet de
la Métropole, la Ville a fait le choix d'imposer aux opérateurs une réhabilitation de l’usine et de
réaliser un projet concerté
avec tous les acteurs pour respecter l’histoire du site des Murs à pêches.

En élargissant le périmètre d’intervention à d'autres parcelles de part et d'autre de l’usine, les collectivités
partenaires de l’appel à projet ont considéré qu’il existait là une possibilité de créer une porte d’entrée
du site des Murs à pêches. Cela consolide à la fois la vocation de l’usine, notamment dans le domaine
de l’économie sociale et solidaire, et permet de développer des activités agricoles et culturelles
en résonance avec l’ensemble du site.

Nous sommes donc bien loin d’un concours d’architectes ou de promoteurs immobiliers qui proposeraient
un aménagement du site guidé par leurs propres intérêts spéculatifs ! Au contraire c’est un effort sans
précédent pour intégrer ce site industriel dans le périmètre des Murs à pêches, avec des projets visant à
valoriser et à développer leur vocation patrimoniale.

• Par ailleurs, quand M. Hammadi écrit, dans son courrier du 27 mars, qu’« aucune délibération n’a été
votée, que ce soit au niveau de l’établissement public territorial Est Ensemble ou de la municipalité »,
il déforme à nouveau la vérité. Car, si les modalités du concours « Inventons la Métropole » ne rendent
pas obligatoire les délibérations des instances territoriales et municipales, ce projet a bien été présenté
et adopté par les membres des bureaux exécutifs du Territoire et de la Ville, tous deux composés
d’élus, y compris appartenant à sa sensibilité politique !

• Enfin, lorsqu’il indique que la Ville fait l’impasse sur la concertation avec les habitants et les associations,
il commet à nouveau une erreur. Car, compte tenu de la complexité de ce projet, et à la demande expresse
de la municipalité, la Métropole a fait évoluer les modalités du concours pour permettre une meilleure
association des acteurs locaux. C’est ainsi que le choix du lauréat retenu pour l’aménagement du site
se ra, outre la qualité du proj et et sa conformité avec l es orientations données par la Ville , établi en
fonction de la démarche de co-élaboration proposée avec les utilisateurs du site, les associations
et les habitants.

• Les dernières gesticulations de Razzi Hammadi sur les Murs à pêches témoignent de sa mauvaise foi
ou de son manque de connaissance, mais, il semble également qu’il ait la mémoire courte ! Candidat malchanceux aux élections municipales, il proclamait dans son programme : « Nous n’excluons pas que des amé nagements puis sent être proposés, de préfér ence en bordure d u site, et uniquement pour des
équipements servant à la préservation et à la valorisation de ce patrimoine. »

Je souhaite très solennellement inviter M. Hammadi à venir participer aux nombreuses réunions
de concertation pour prendre connaissance de la réalité de ce projet innovant, écoresponsable
qu’il ne connaît qu e par ouï-dire.
Les é lu-e-s Front de gauche, soc ialis tes et EEVL qui travaillent
ensemble autour de l’objectif enthousiasmant de donner aux Murs à pêches le rayonnement qu’ils méritent
seraient également disponibles pour lui apporter les informations supplémentaires qu'il souhaiterait
obtenir. Cela permettrait d'éviter des controverses stériles qui n'aident pas à avancer sereinement dans
la réalisation de ce travail utile et d’intérêt général.

Jean-Charles Nègre
Conseiller délégué à l’avenir des Murs à pêches
Vice-président d’Est Ensemble à l’aménagement durable
Conseiller métropolitain