Section PCF 93100 de Montreuil-ss-Bois

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Hommage à notre amie et camarade Danièle Korn

Cher Louis, chers amis et camarades, Mesdames, Messieurs,

 

Je prends la parole aujourd’hui avec émotion au nom des communistes de Montreuil, pour rendre hommage à mon tour à Danièle.

Je le fais au nom de ce collectif.

Je le fais  pour tout ce que fut Danièle, au long de sa vie : fidèle à son idéal, fidèle à son engagement, fidèle aux siens, contre vents et marées.

A travers Danièle, nous rendons hommage à toute une génération de militantes et de militants. A toutes ces femmes et à tous ces hommes, qui ont décidé de devenir communistes dans cette deuxième moitié du 20e siècle.

Les luttes anticoloniales, la recherche d’une unité populaire susceptible de résister aux forces les plus réactionnaires, cette année 1958 et les pleins pouvoirs au général de Gaulle, Danièle évoquait souvent ces chapitres vivants de notre histoire commune.

Danièle fut de ces femmes-là qui tinrent tête à l’ordre imposé et aux institutions antidémocratiques. Elle était de celles qui refusèrent de baisser la tête et d’épouser la norme.

C’est sans doute une des raisons pour lesquelles les camarades qui évoquent Danièle trouvent d’abord le mot «courage»pour la qualifier.

Ils ajoutent souvent aussi les mots «détermination» et «ténacité». Danièle partageait souvent nos enthousiasmes et savait les faire partager. Il lui arrivait aussi de n’être pas d’accord. Elle savait aussi le dire.

Et puis, immanquablement, parler de Danièle, c’est parler du Livre Club Diderot.

Les plus anciens d’entre nous se souviennent de Danièle, arrivant chez eux, lourdement chargée et prête à vanter la qualité des œuvres historiques, poétiques, artistiques, culturelles et politiques bien sur, que le Parti communiste publiait.

Il est un fait que ces grands volumes étaient de réelle qualité, et que bon nombre d’entre nous en disposent encore aujourd’hui, sur les rayonnages des bibliothèques familiales.

Danièle était de ces militantes du livre et de la culture, elle assurait sa diffusion et sa transmission dans les foyers.

Et puis, ceux qui peuvent évoquer aujourd’hui Danièle parlent de sa capacité à écouter ses interlocuteurs.

Ils parlent aussi de son regard, son regard vif et acéré.

Avec sa voix, les yeux de Danièle seront sans doute ce qui restera dans les mémoires.

Danièle habitait, avec Louis, à la Boissière.

Elle était de ces communistes qui forgent leur engagement, leur conviction, leur volonté de contribuer au grand combat pour la libération humaine, dans une relation de proximité, sur le terrain, dans le lien modeste et quotidien avec les habitants de son quartier, avec ses proches également.

L’humilité de l’engagement est la plus belle des signatures, c’était celle de Danièle.

Alors, nous savions, bien sûr, que Danièle était malade depuis longtemps.

Mais pour autant, elle continuait sa vie de convictions au côté de Louis, son amour de toujours.

Cher Louis, vos deux noms, Danièle et Louis sont mêlés et inséparables.

Cette fusion fait l’admiration de tous, et elle fut, sans doute, une des recettes du bonheur accompli, malgré tous les soucis.

Louis, tu t’en doutes, les multiples témoignages des camarades qui nous sont parvenus ces derniers jours expriment toute notre fraternité dans la douleur qui te frappe.

Hier, comme aujourd’hui, nous sommes à tes côtés.

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le 15 April 2016

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