Section PCF 93100 de Montreuil-ss-Bois

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Urgence humanitaire à Montreuil

Depuis plusieurs semaines, des familles Roms (40 personnes, dont 17 enfants) vivent sous des tentes sur la place de la mairie. Une situation d'extrême urgence, de non-assistance à enfance en danger s'est créée. Elle semble bloquée.

Tous ceux qui passent s'indignent. Nous partageons leur indignation. Pour les militants communistes, la solidarité est un principe indivisible : solidaires de tous ceux qui luttent, nous sommes aussi solidaires de tous ceux et toutes celles qui subissent la violence sociale sous toutes ses formes.

Que dit la municipalité ?

La procédure d'expulsion rendue nécessaire par l'insalubrité de l'habitat (incendie au 248, boulevard de la Boissière) était engagée depuis plus d'un an (arrêté de péril imminent). Un dialogue s'était engagé entre la municipalité et l'association Rom Réussite : visites des élus, implication du centre communal d'action sociale pour aider les familles dans leurs démarches (domiciliation, scolarisation des enfants, inscriptions comme demandeurs de logement, suivi social).

Le 28 juillet, grâce aux interventions du maire auprès du préfet de région et aux échanges avec le sous-préfet, directeur de campements illicites, la DRIHL (Direction régionale et interdépartementale de l'hébergement et du logement), des solutions d'hébergement étaient obtenues. Certaines n'ont pas abouti.

Nous dénonçons l'hypocrisie qui consiste à stigmatiser les maires solidaires comme celui de Montreuil. C'est injuste car Montreuil compte dix résidences sociales ou foyers de migrants (3 200 résidents). La municipalité accompagne le collectif des Sorins (167 personnes) avec un investissement de 250 000 euros pour la sécurisation du lieu de vie et la prise en charge du diagnostic social. Dans le cadre de la Mous Rom (Maîtrise d'œuvre urbaine et sociale), la ville a accompagné 104 familles, dont 80% ont accédé à une solution de logement durable.

Comme toutes les villes gérées par des élus du Front de gauche et des communistes, Montreuil concentre l'urgence et l'extrême urgence sociale, même si toutes les situations ne sont pas aussi visibles. Aujourd'hui la mairie ne peut plus faire face à elle seule.

Alors que le Samu social est débordé, le 115 saturé, les communistes et tous leurs élus exigent le renforcement des dispositifs d'hébergement d'urgence. Les moyens existent et doivent être mobilisés, par exemple les 40 millions que les régions de France s'apprêtent à rendre à l'Europe. Ces sommes pourraient financer des programmes durables mis en œuvre par les opérateurs sociaux de l'AIOS (Accueil, information, orientation, suivi des ménages issus des campements), sous la responsabilité de l'Etat.

A Montreuil, l'urgence est de conjuguer nos efforts, familles, élus, militants humanitaires, associatifs, politiques, habitants de Montreuil, afin de mettre fin à cette indignité et trouver une solution durable et digne.

La préfecture, la région, l'Etat doivent intervenir et prendre leurs responsabilités. Réunissons-nous, interpellons et appuyons les démarches de la mairie, cherchons ensemble comment intervenir et mobiliser largement.

RASSEMBLONS-NOUS !
PLUS UNE SEULE FAMILLE À LA RUE !
PAS DE SCANDALE HUMANITAIRE À MONTREUIL !