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Intervention relative aux travaux d'été dans les écoles et à l'expulsion qui a eu lieu le 28 juillet au 250 boulevard de la Boissière, conseil municipal du 28 septembre 2016

"Monsieur le Maire,
Mesdames, Messieurs les élu-e-s,
Mesdames, Messieurs,

En préambule, je souhaiterai m’associer aux remerciements de notre Maire à la direction des bâtiments et saluer spécifiquement la qualité du travail accompli tout au long de l’année par les agents de l’atelier municipal. Ce sont eux qui ont réalisé l’essentiel des travaux de rénovation et d’entretien de nos écoles durant l’été. Je tenais également à les en remercier.

La période estivale a été marquée par l’excellence des travaux entrepris dans les écoles de la ville, mais une expulsion, le 28 juillet dernier, a également interrogé des habitants de Montreuil. Elle est survenue sur la parcelle du 250 boulevard de la Boissière, en raison d’un risque de péril imminent pour la vie des familles occupantes.

Notre municipalité, par l’expression de notre maire Patrice Bessac et les déclarations des élu-e-s de la majorité ont permis de vous communiquer, à chaque étape, toutes les informations en possession de la ville de Montreuil.

Mais, je tenais, en ce soir de Conseil Municipal, à rappeler quelques-uns des actes menés avec le soutien de notre municipalité et de son CCAS pour permettre à ces familles d’accéder à des solutions hébergements, plutôt que d’être livrées à la rue ou à un bidonville et permettre aux enfants de poursuivre leur scolarité.

C’est ainsi que dès le matin même de l’expulsion, grâce au travail mené par le CCAS en lien avec la DRHIL, des solutions d’hébergements étaient proposées aux familles d’enfants scolarisés. Elles ont été refusées par les familles de crainte d’être séparées ou de se retrouver éloignées de Montreuil.
Il est somme toute vrai que l’État, seule autorité compétente en matière d’hébergement d’urgence, n’a pas respecté les obligations qu’il a lui-même édicté. En effet, le diagnostic social préalable à l’expulsion, n’a pas été réalisé, alors qu’il aurait permis d’entamer un suivi social adapté à la situation de chaque famille dès l’expulsion.

Autour de l’association Rom Réussite, un comité de soutien composé de simples voisins et d’habitants de Montreuil s’est organisé auprès des familles.

Parallèlement un groupe de suivi municipal, rassemblant les élu-e-s et les services du CCAS, a observé avec attention la situation des familles du 250 et je tiens à remercier Claude Reznik, Dominique Attia, Choukri Yonis et Riva Gherchanoc pour leur investissement.

Tout au long du mois d’août la ville de Montreuil et les services du CCAS sont restés mobilisés pour permettre un suivi social et sanitaire des familles, ou encore en mobilisant des salles de réunions pour le bon déroulement du diagnostic social.

À force de travail conjoint, d’interpellation du Maire de Montreuil et des élu-e-s de la ville, grâce au lien entretenu entre l’administration municipale et le préfet Normand, la préfecture de Région a fait réaliser, à la fin du mois d’août, le diagnostic social attendu.

En effet, ce dispositif a permis aux familles d’entrer dans un processus d’insertion individualisé adapté à chaque situation et d’être accompagnées dans leurs démarches en termes d’emploi, de logement et d’accès à leurs droits les plus fondamentaux.

Ce sont 11 propositions d’hébergement d’urgence, des propositions renouvelables, adaptées aux besoins de chaque situation qui ont été proposées pour que les familles ne soient plus livrées à la rue.

Et je tiens ici à saluer le rôle clé de la Préfète déléguée à l’Égalité des chances de Seine-Saint-Denis, Fadela Benrabia, qui aura permis à l’État de trouver une issue positive à la situation de ces familles.

Depuis, quelques familles encouragées par les propos irresponsables d’une minorité de soutiens ont été incitées à quitter leurs hébergements d’urgence au nom d’improbables solutions...

Pourtant, la domiciliation, l’hébergement d’urgence et l’insertion sociale sont les étapes charnières permettant l’accès au droit à un logement durable.

Comment peuvent-ils laisser penser, alors que 7 000 demandeurs légitimes de logements sociaux sont en attentes d’un toit à Montreuil, qu’il y aurait des logements libres ou qu’ils pourraient être prioritaires?

La république reconnaît les droits et les devoirs de chaque individu, certainement pas de groupe différenciés ou de communautés supposées. Nous refusons tout passe-droit et défendons et continuerons à défendre l’égalité devant la loi!

Alors que les Maires de droite de Saint-Ouen et du Blanc-Mesnil sont à l’offensive pour jeter le discrédit sur les enfants de toutes les populations migrantes et notamment Rom, je suis fier d’affirmer que la ville de Montreuil est faite d’un tout autre bois que leur égoïsme, celui de la solidarité!

Ici, il n’a jamais été et ne sera jamais question de refuser la scolarisation d’enfants de notre territoire. Et nous entendons continuer, comme nous l’avons fait par le passé à jouer, tout notre rôle en matière d’accueil des populations migrantes. C’est ainsi que Montreuil a accueilli sur son territoire, des logements passerelles, une MOUS Rom en mobilisant des financements de l’État, de l’Union Européenne, d’associations, mais aussi de la ville... Montreuil, c’est aussi une ville aux 10 foyers de travailleurs migrants, soit près de 3 200 résidents. C’est en 2016 que nous avons inauguré le nouveau foyer du centenaire attendu depuis 20 ans, c’est ici que nous soutenons le collectif des Sorins, dans lequel la ville a fait intervenir les architectes de l’urgence et a investi 250 000 euros pour la sécurisation des occupants, c’est ici aussi que l’on œuvre à la reconstruction et au desserrement au travers 5 autres établissements du foyer Bara.

Enfin, c’est ici aussi que nous organisons des cours de langue, que nous mettons a disposition un écrivain public par quartier pour résoudre les problèmes administratifs et que le service du CCAS propose une domiciliation à près de 500 personnes pour permettre à de nombreux étrangers simplement de faire valoir leurs droits.

A l’heure où la question de l’accueil des populations migrantes devient une question nationale de débat, lorsqu’elle n’est pas l’objet de basses instrumentalisations politiciennes, je tiens à affirmer que la ville de Montreuil, forte de sa tradition de fraternité et de solidarité est disponible pour mettre à profit sa longue expérience en la matière. Et je crois pouvoir dire au nom de notre majorité municipale que les élu-e-s de Montreuil soutiendront toute politique intelligente et solidaire d’accueil des populations migrantes. Nous sommes mêmes prêt à participer à sa mise en œuvre.

Merci de votre attention."

 

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Intervention relative aux travaux d'été dans les écoles et à l'expulsion qui a eu lieu le 28 juillet au 250 boulevard de la Boissière, conseil municipal du 28 septembre 2016

le 03 October 2016

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